mercredi 28 mars 2012

La dernière bagnarde


Marie, abandonnée par ses parents et travaillant honnêtement à Bordeaux dans une famille huppée en tant que domestique, est appelée pour embarquer sur un navire, direction le bagne. Le voyage jusqu'en Cayenne est long, les conditions d'hygiène et de vie sont épouvantables. Seules deux religieuses sont là pour surveiller ces femmes au beau milieu de tous ces marins posant leur regards vicieux sur elles. Arrivées à destination, c'est pire. Rien n'a été prévu pour "accueillir" ces femmes. Marie ne reverra plus la France. Elle apprendra à vivre avec la maladie, le danger et la mort sans jamais perdre la petite lueur d'espoir qui lui permettra de tenir jusqu'à la fin de sa désolante vie. 


Une lecture très agréable malgré la lourdeur de la situation et l'incompréhension de certains faits. L'auteur retrace la vie de ces femmes avec beaucoup de pudeur, sans un mot de trop ni de moins. Les passages difficiles sont évoqués sans exagération et nous en ressentons sans peine les souffrances de chacune. A travers une écriture énergique et sensible à la fois, j'ai éprouvé une grande compassion pour ces femmes. 

C'est belle une occasion de découvrir cette partie de l'Histoire que la littérature française nous a peu présentée. Ce roman nous permet d'aborder ce sujet sans trop de réticence. Les informations que nous fournit l'auteur sont, à ce stade, suffisantes pour nous donner envie d'en apprendre davantage. Nous connaissions l'existence du bagne pour les hommes ayant commis tout genre de délits, mais qui aurait cru que les femmes ont vécu un sort similaire ? A mon avis, c'était une solution comme une autre pour se débarrasser d'une classe sociale très basse, inutile à la croissance de la France… 

Un grand merci à France Loisir pour cette découverte qui va m’inciter à lire les autres ouvrages de cette auteure. 

Ma note : 4/5

lundi 12 mars 2012

Le Vampire d'Alexandre Dumas

Les plus grands textes vampiriques compilés pour la première fois dans une série de poche, avec un appareil critique établi par un spécialiste. Une sélection des uvres majeures qui ont contribué à façonner l imagerie populaire du seigneur de la nuit et à forger sa légende !

Des voyageurs attardés se replient de nuit vers le château espagnol de Tormenar, de sinistre réputation. Parmi eux, Juana, partie retrouver l'homme qu'elle aime, et Gilbert de Tiffauges, gentilhomme breton. Une goule travestie en mauresque surveille la scène. Dans le château vide, lord Ruthwen rejoint les voyageurs; mais le fiancé de Juana n'est pas au rendez-vous. Gilbert le découvre mort, un peu plus tard. Puis c'est le tour de Juana, et Gilbert frappe de son épée Ruthwen qui sort de la chambre où elle agonise. Convaincu malgré tout de l'innocence de l'homme qui dit être allé lui aussi au secours de Juana, Gilbert accomplit ses dernières volontés : il ne sera pas enseveli mais exposé aux rayons de la lune. Laissé seul, le mort se redresse et déploie ses ailes de chauve-souris... (Amazon)


Mon avis : 
Je vous avoue tout de suite que je me faisais une joie de lire cette oeuvre après avoir découvert Ponson du Térail et mon intuition ne m'a pas trompée. Les histoires de vampires de cette époques n'ont strictement rien à voir avec celles que l'on connaît aujourd'hui. Tout d'abord, il y a un vocabulaire courtois et un cadre tout aussi charmant qui nous permettent un petit voyage à travers le temps. 
Ce récit nous est conté sous forme d'une pièce de théatre. Les personnages sont sympathiques et on retrouve le personnage un peu "bêtas" (figurant dans les pièces de Molière) mais qui joue un rôle important. Ici, il est question d'amour mais aussi de rivalité entre un vampire et une goule. 
A la fin de la pièce, on y trouve une présentation approfondie de l'histoire du vampirisme. Très intéressant. Dumas nous en fait un exposé assez complets et nous cite quelques vampires connus. 
Enfin, je laisse découvrir cette oeuvre aux amateur d'histoires tragique (^_^)
Bonne lecture !!

Ma note : 4/5

dimanche 11 mars 2012

Le bal des ifs

Le roman commence par un écrit de la marquise de Pompadour : 
« J’ai trop de tourments à oublier… et tant de vilenies.Je réserve ces matières aux Mémoires qui, depuis quelque temps, meublent mes heures de loisir et que je livre ici. J’y conte par le menu les soubresauts d’une fortune singulière, avec tout ce qu’elle m’a permis de voir et de savoir, et qui est plus singulier encore. Il me paraît que c’est l’occupation rangée d’une femme qui ne se soucie plus de plaire, ou presque plus… Moi, Jeanne de Pompadour, après avoir tant aimé mon maître Louis XV, lutté pour l’approcher, l’envoûter, le garder, bataillé pour m’imposer à Versailles, me méfier des faux amis et des vrais traîtres, agir et non seulement séduire, j’entre désormais dans un âge où l’on se retourne à plaisir sur ce qu’on a pu réussir ou manquer.

Après dix-neuf ans passés auprès du Roi, je couche ces souvenirs avec toute la sincérité possible, ce qui m’amène à dire bien des choses, sur bien des gens. Accablée par la bêtise des dévots, mes ennemis jurés, déçue par la cupidité de quelques-uns de mes vieux amis de la finance, je ne me suis trouvé d’alliés véritables que dans les philosophes – et dans ma propre passion. Aujourd’hui, si je ne puis tout révéler sur les uns et les autres, du moins je ne veux pas mentir ; et je ne diminuerai jamais ni le mérite des braves ni l’incurie des sots.

Et pour tout dire, je serai payée de mes efforts si ces confessions peuvent aider de jeunes personnes à se diriger plus vite vers le bon et le vrai ! Marquise de Pompadour. »



Mon avis: 


Le récit est écrit à la première personne du singulier, le "je" vous entraîne en plein coeur de l'histoire. Les paysages y sont bien décrit et les endroits, bien situées.
Les mots viennent du coeur et la douceur ne manque pas à chaque évocation de Louis XV. Le seul petit hic serait sans doute que l'auteur y a voulu donner un peu trop de détails quant à la situation politique du moment. C'est dommage même si l'on sait que la marquise de Pompadour montrait un vif intérêt pour les affaires du roi, on est freiné alors que l'on venait tout juste de se perdre dans une bouffée d'amour ou d'émotion. 
Petite note : Le bal des ifs est un bal masqué qui avait été donné à l'occasion du mariage du dauphin Louis de France avec sa cousine Infante d'Espagne Marie-Thérèse.. Le roi l'a voulu masqué pour pouvoir se mêler à la foule incognito et on le soupçonne de s'être déguisé en if. 

Ma note : 3/5

vendredi 2 mars 2012

Le vampire

C'est un tout petit ouvrage très plaisant à lire. L'ambiance est cossue, élégante et on devine que derrière ces soieries se cache l'horreur. Je trouve que les histoire de vampire de l'époque sont beaucoup plus terrifiantes que celles que l'on rencontre aujourd'hui. La terreur n'est pas décrite franchement, on imagine, on devine et le coeur palpite.. on se laisse prendre par le suspens.
Il n'y a pas à dire!! Quelle belle écriture!

Jiazoku = Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste rés...