mercredi 30 juillet 2014

Le traducteur


 
Un ouvrage mythique, le Livre de Pao, qui serait un chapitre oublié de la Bible ?Un peuple mystérieux parlant une langue menacée d'extinction ? Le brouillon d'un poème d'Arthur Rimbaud qui recèlerait un secret demeuré inviolé ? Une étonnante mystification aux dimensions planétaires ? Tels sont les principaux ingrédients de ce beau roman qui commence comme un récit d'aventures pour s'achever en une fable douce amère sur le mensonge, la mémoire et les mirages de la postérité. Mais Le Traducteur, c'est aussi et surtout, sous le soleil implacable d'Ethiopie ou dans le Paris des années folles, l?histoire d'une étrange fascination entre deux hommes que tout semble pourtant opposer : le narrateur, un jeune rentier naïf, et son mentor, un ancien médecin au passé trouble. (Babilio)
 
Mon avis :
 
Agréablement surprise, tout d(abord par le style de l'écriture très fluide et la tournure que prend l'histoire dès les premières lignes. Le personnage principal n'est pas celui que l'on croit. A travers le récit du narrateur, on découvre la personnalité de Gabriel Prometh, un étrange personnage qui entreprend la recherche d'un livre légendaire afin de le traduire et de transmettre au monde entier son message mais... oui, il y a "mais" que je vous laisse le soin de découvrir. On comprend aussi qu'être Traducteur n'est pas simple...
 
 
Ma note : 5/5 coup de coeur

mardi 22 juillet 2014

Les quatre vies du saule

Présentation de l'éditeur
En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu'une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l'amour de siècle en siècle ?
En quatre périodes qui sont autant de Chine différentes, Shan Sa conte l'épopée de ces âmes errantes. D'un Pékin bruissant dans les songes et la poussière aux silences de la Cité interdite, de l'ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu'arrose le sang des gardes rouges, Shan Sa met en scène la passion : deux êtres qui se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d'un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir...
Roman d'amour ? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. On y croise fantômes et guerriers. Femmes aux pieds bandés. Hommes qui chassent le faucon à l'épaule. Procès politiques et banderoles qui brûlent. Pagodes oubliées dans une forêt de gratte-ciel.
C'est une fable qui a parfois le goût du thé amer.
Quatrième de couverture
En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu'une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l'amour de siècle en siècle ? D'un Pékin bruissant dans les songes et la poussière au silence de la Cité interdite, de l'ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu'arrose le sang des gardes rouges, deux êtres se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d'un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir... Roman d'amour ? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. C'est une fable qui a parfois le goût du thé amer. (Amazon)


Mon avis :
Quatre histoires courtes que l'on pourrait comparer à des contes philosophiques plein de poésies. Aussi réels que fantastiques et malgré la souffrance que décrit subtilement l'auteur en empruntant à la poésie une rêverie qui vous laisse songeur vous prolongez volontiers votre voyage.
"Elle était une goutte de miel dans une vie qui ressemblait à du thé vert." (P24)  telle est l'univers dans lequel on nous plonge dès les premières pages.
Amis rêveurs, je vous invite à lire ces histoires aussi belles que cruelles pour certaines.

Ma note : 3,5/5

dimanche 13 juillet 2014

L'insolente de Kaboul

Biographie de l'auteur
Chekeba Hachemi est née en 1974 à Kaboul dans une famille bourgeoise et influente. Elle a onze frères et soeurs. Son père était gouverneur, un homme proche du peuple qui est mort quand elle avait deux ans mais qui a toujours incarné son modèle. A l'âge de onze ans, alors que sa mère décide que leur tour est venu de fuir l'occupation soviétique, Chekeba se trouve séparée d'elle et va traverser la passe de Khaibar avec un passeur menaçant. Onze jours de terreur, dans les montagnes, qui lui ouvriront les yeux sur la réalité de la violence de l'occupation russe. En 1999, Chekeba décide qu'il est temps de rencontrer ce Massoud pour lequel l'association qu'elle a créée, trois ans plus tôt, récolte des fonds en vue d'ouvrir des écoles dans le Panshir. Elle redécouvre son pays plongé dans la guerre et devient proche du célèbre commandant, qui voit en elle une aide précieuse pour sensibiliser la communauté internationale à la lutte contre les talibans. En septembre 2001, Massoud est assassiné, les tours tombent, les talibans sont défaits ; Chekeba entre dans Kaboul libéré et devient la première femme diplomate afghane en poste à Bruxelles. En 2005, elle est nommée conseillère auprès du vice-président à Kaboul. Puis, en 2007, ministre-conseiller à Paris. En 2009, après avoir dénoncé la corruption et lassée de constater qu'aucun changement ne répond à son appel, elle décide de donner sa démission. (Amazon)

Mon avis : 
Récit intéressant. La narratrice nous raconte son parcours de femme réfugiée mais aussi celle d'une femme qui a voulu s'en sortir afin de pouvoir aider son pays. Elle avait une dizaine d'année quand elle est arrivée en France et ne parlant pas un mot de français. A force de persévérance elle décroche quand même son baccalauréat et intègre une grande école tout en s'occupant de sa mère et consacrant le reste de son temps aux petits boulots et aux études. Elle réussit à monter une association et se bat pour la cause des femmes afghanes. Son audace la mènera jusqu'au commandant Massoud qui se prend d'amitié pour elle. Ce n'est pas sans mal qu'elle parvient à obtenir un semblant de satisfaction et c'est surtout grâce au personnes qui ont croisées son chemin qu'elle a pu accomplir certaines choses. 

Ma note : 4/5

mardi 8 juillet 2014

Un uniforme sous la burka

Menacée de mort par les Talibans, lâchée par sa hiérarchie, Jamila refuse pourtant obstinément de raccrocher l'uniforme. Depuis son plus jeune âge, elle ne rêve que d'être policière pour servir son pays. Sans pouvoir imaginer que cette vocation tenace va transformer sa vie en un combat incessant. Etre femme et flic en Afghanistan : une gageure que Jamila entend bien relever. Alors, depuis plus de quarante ans, cette héroïne anonyme lutte contre l'ordre ancestral des choses, contre la dictature d'une société patriarcale, contre la dérive fondamentaliste qui menace l'Afghanistan. Une guerre quotidienne, qu'elle mène avec courage et obstination. Au péril de sa vie. Cet ouvrage est coécrit par Manon Quérouil, grand reporter spécialisé sur la zone Moyen-Orient et la condition féminine à travers le monde. (Amazon)

Mon avis :
Un témoignage historique qui ne ment pas. Ce récit de vie est poignant et vous révolte. Jamila nous livre toute l'histoire de sa vie encore menacée aujourd'hui. Cette femme n'a pas le profil de la femme afghane traditionnelle, son caractère bien trempé lui vaudra de flirter avec la mort au quotidien.
Très bon livre à travers lequel nous apprenons énormément sur ce peuple qui souffre depuis bien trop  longtemps.

Ma note : 5/ 5

mercredi 2 juillet 2014

Dans la mer il y a des crocodiles

Dix ans, ou peut-être onze. Enaiat ne connaît pas son âge, mais il sait déjà qu'il est condamné à mort. Être né hazara, une ethnie haïe en Afghanistan par les Pachtounes et les talibans, est son seul crime. Pour le protéger, sa mère l'abandonne de l'autre côté de la frontière, au Pakistan. Commence alors pour ce bonhomme "pas plus haut qu'une chèvre" un périple de cinq ans pour rejoindre l'Italie en passant par l'Iran, la Turquie et la Grèce. Louer ses services contre un bol de soupe, passer les frontières dissimulé dans le double-fond d'un camion, braver la mer en canot pneumatique, voilà son quotidien. Un quotidien où la débrouille le dispute à la peur, l'entraide à la brutalité. Mais comme tous ceux qui témoignent de l'insoutenable, c'est sans amertume, avec une tranquille objectivité et pas mal d'ironie, qu'il raconte les étapes de ce voyage insensé.  (Amazon)
Mon avis :
Une mère est obligée de se séparer de son fils pour essayer de lui épargner la mort. Elle l'emmène secrètement chez une connaissance qui se chargera d'aiguiller le petit Enaiat alors âgé (on pense) de 10 ans. De l'Afghanistan, il part au Pakistan, trouve du travail et parvient à économiser assez pour entre prendre un voyage en clandestin en Iran, puis en Turquie, en Grèce pour enfin arriver en Italie. Il nous relate ses péripéties et ses voyages interminables et dangereux avec beaucoup d'humilité.
Cette lecture vous fait battre le cœur jusqu'à la fin et vous vivez avec lui le courage qui l'anime pour parvenir au bout de son voyage.
C'est une découvert qui m'a beaucoup touchée.
 
Ma note : 5/5

Jiazoku = Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste rés...