lundi 30 janvier 2012

Nos séparations

"Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Emilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. " Alice et Fritz s'aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d'enfance, deux polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr.

David Foenkinos est l'auteur de huit romans dont Le potentiel érotique de ma femme et La délicatesse. Ses livres sont traduits dans plus d'une quinzaine de pays.  (Amazon)


Mon avis: 
Toujours aussi agréable à lire et les réflexions sont tellement pertinentes. 
Un deuxième livre de cet auteur que j'ai beaucoup apprécié et que je qualifierai comme coup de coeur. 
Il parvient à nous relater une histoire (banale?) que n'importe qui aurait pu vivre avec des remarques si justes. 
Je pense lire ses autres oeuvres. 

Ma note : 5/5



Et monter lentement dans un immense amour...

La quête du grand amour. Le véritable, l'unique, le seul, celui qui surprend et qui attrape au moment où on ne l'attend pas. Angelina est subitement confrontée à cette apparition de l'amant magnifique. Un jour, une porte, une main plaquée qui aide à l'ouvrir, un ascenseur, des yeux noirs perçants, un sourire chaleureux et la vie peut basculer, peut donner "envie de se jeter contre lui, mordre son corps, se perdre dans sa chaleur, le manger". Mais cet homme si bon, si prêt à aimer, si évidemment aimant est-il l'homme réel ou bien cet homme éternel dont rêvent les femmes ? Dans Et monter lentement dans un immense amour, Katherine Pancol rêve et vit l'amant idéal. Entre la fiction évanescente du rêve et des situations bien réelles, son bel amant apparaît et disparaît à l'infini. Il faut en convenir, c'est davantage une décharge émotionnelle baroque qu'un bon roman. Katherine Pancol cultive l'obsession amoureuse jusqu'au délire et jusqu'à l'hyperbole. Cela peut être parfois fade comme du Barbara Cartland, ("suivez au bout du monde, venez danser sur des volcans") et triomphant comme les belles pages d'Albert Cohen dans Belle du seigneur, cela peut agacer ou ravir, mais après tout, les romans d'amour sont faits pour ça. (Amazon)

Mon avis: 

Que dire de ce roman dont la construction ne ressemble à aucun autre roman? 
Il est assez pénible à lire malgré les belles phrases et les jolies expressions digne de Pancol. Je n'ai pas aimé le style d'écriture, pas de tiret de dialogue, pas de paragraphe, pas de coupure, tout s'enchaîne... Quant à l'histoire, le lecteur est aussi troublé que les personnages : est-ce un rêve, la réalité ou sombrons-nous dans une terrible douce folie?
Néanmoins, d'un point de vu littéraire, cette œuvre reste intéressante... 

Ma note: 2/5

samedi 21 janvier 2012

La délicatesse

« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins
conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi
à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye
ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ». La délicatesse a obtenu neuf prix littéraires et été traduit dans plus de quinze langues.(Amazon)

Mon avis : 

Ce n’est pas l'histoire qui est extraordinaire mais la plume de l'auteur. On rit et on pleure. Il a les mots justes pour décrire un état, une situation, une pensée et il a une vision des choses tellement réaliste. On a l'impression qu'il lit en nous, qu'il devine nos intentions les plus secrètes et il ne "plaisante pas avec l'humour".
Ce texte est truffé de petites phrases que l'on a envie de noter, comme : 
"Une hiérarchie de la joie." ou "On lui avait souvent suggérer de se séparer de ses souvenirs, c'était peut-être la meilleure façon de cesser de vivre dans le passé.". Ce sont des petites phrases anodines mais qui nous rappellent parfois (souvent?) à l'ordre. 
J'ai éprouvé un immense plaisir à lire cette histoire et je m'aventurerai avec d'autres titres de cet auteur.

Ma note : je crois que c'est un coup de coeur 5/5++++

La famille du Vourdalak - Alexei Tolstoï


Mon avis :
Un petit livre, format poche, comprenant trois auteurs du XVIIIe siècle nous racontant des histoires d'épouvante ! Enfin, supposées faire peur...
Alexei Tolstoî, nous raconte une histoire de vampires, nous entrainant dans un univers sombre et glacial. Parfois, on peut imaginer des frissons naissant au fil de la lecture. 
Et puis, Alexandre Dumas aussi s'y est collé... une nouvelles extraite d'un recueil de nouvelles à faire peur. Histoires de morts vivants et autres cadavres. 

Le meilleur arrive en dernière partie, un vrai petit bijou, un chef d'oeuvre. Et ce moment exquis, c'est Pierre Alexis Ponson du Terail qui nous le livre. Une histoire de fou, une histoire à dormir debout (au sens littéral), une histoire de revenant, bref, c'est à se demandé si ce n'est pas nous qui perdions la tête à cause de l'imagination bien frappée de l'auteur.

Ma note : 4/5


lundi 2 janvier 2012

Les enfants d'Alexandrie

Mon avis : 

L'auteur retrace l'histoire des enfants de Cléopâtre et de Marc Antoine. On ne peut pas dire qu'il se passe grand-chose dans leur vie comparé à la situation politique du pays où Marc Antoine perd guerre sur guerre malgré le soutien de Cléopâtre.
 
Cléopâtre et Marc Antoine eurent un fils, Césarion, des jumeaux Cléopâtre (appelée Séléné) et Alexandre et enfin Ptolémée, le petit dernier plus fragile.
Dès leur plus jeune âge, ces enfants apprennent à supporter le rythme de vie de leur mère. Des voyages interminables, une mère dominatrice et amoureuse… une enfance très difficile pour la petite Séléné qui traverse une époque sanglante et sans merci.
L'alliance de l'imperator d'Orient et de la reine d'Egypte dérange Rome. Octave déclare la guerre. Marc Antoine meurt suite à un terrible massacre, Cléopâtre faite prisonnière se suicide.

A travers la plume de Françoise Chandernagor, nous avons aujourd'hui la possibilité de découvrir la vraie vie de Cléopâtre et d'en avoir une autre vision que celle des films. La vie de l'époque y est tout aussi bien décrite.
Malheureusement, on n'en saura pas beaucoup sur la vie de ses enfants.
Côté écriture, j'ai trouvé un style un peu éparpillé, haché. On s'y perd parfois entre la narration historique et le "grain de sel" de l'auteur. C'est un livre qui nécessite une certaine concentration.
Quand on sait que ce livre est le premier tome d'une trilogie, les lecteurs les plus avertis n'en seront que satisfaits.

Je pense qu'une certaine connaissance de l'époque est nécessaire pour apprécier amplement le contenu. Ce livre ne se lit pas somme un "vulgaire roman". Il faut rester concentré.

La description du décor et de l'ambiance de l'époque est ce qui vous permet de vous évader au cours de cette lecture. Par contre, la lecture demande de la concentration et de l'attention. On a parfois besoin de se remettre dans le contexte historique pour savourer les détails des faits. 
 
Ma note : 1,5/5

Jiazoku = Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste rés...