lundi 24 février 2014

Auras, le supplément d'âme

Mère de famille sans histoires, Isabelle voit sa vie basculer lorsque sa soeur Marianne, médecin en quête de thérapies nouvelles, lui propose une régression dans ses vies passées.
Qui est ce Miguel de Gainza, surgi d'un palais andalou pour leur lancer cet étrange avertissement ? «Vous faites fausse route, ce monde n'est pas celui que vous croyez ! Vous nous mettez tous en danger !»
La quête de la vérité entraînera les deux femmes à travers l'Espagne, sur les traces d'un complot où se joue l'avenir de l'humanité.
Et si l'Église s'était trompée sur la nature de l'âme ?

Passionné de fiction, Jean Laudic est l'auteur de plusieurs pièces de théâtre et de nombreuses nouvelles, dont plusieurs primées et lues à l'antenne sur France Inter.
Parfaitement bilingue, c'est sur la côte espagnole qu'il s'est caché pour écrire le premier tome de cette trilogie, dont le théâtre est la ville de Séville.
Son expérience des milieux ésotériques lui permet de donner une tonalité vécue à ce roman qui explore sous un jour nouveau les méandres de l'âme, des auras, des vies passées. (4e de couverture)

Mon avis : 
Si j'avais su, quand j'ai acheté ce livre, que je me serais autant régalée, je ne l'aurais pas laissé dormir dans ma bibliothèque aussi longtemps ! Un suspens qui dévale, vous ne pouvez plus vous arrêter, vos freins ne fonctionnent plus, vous le dévorez !! Un thriller ésotérique très réussi, je trouve... dommage que la suite n'est pas encore écrite. M. Laudic, nous ne sommes pas immortels, ni vous ni moi... vite vite, la suite !!

Ma note : 5/5

vendredi 14 février 2014

Lambeaux

Lambeaux marque un tournant essentiel dans l'écriture de Charles Juliet. Il le libère et le fera ensuite passer de la poésie et des journaux à la fiction. L'auteur y vide pour la première fois sa mémoire, dénoue le noeud de son malaise et l'origine de son écriture : la mort de sa mère alors qu'il n'a que quelques mois.
 Par des phrases lentes, granitiques, il accède aux racines tranchées, extirpe sa mère du rien en lui donnant la parole.
 La deuxième partie dit l'autre mère. Celle qui l'a recueilli. La "toute-donnée" qui ne se plaint pas et parle peu. Charles Juliet lui prête également ses mots. Il fouille, met à jour la pensée de cette femme, ce "chef-d'oeuvre d'humanité" qui l'a sauvé de la folie ou du suicide.
Derrière ce double portrait, Charles Juliet relate aussi la lente gestation de son être, par-delà les peurs, les blessures, les aridités. Par-delà la culpabilité. Jusqu'à cet instant où le brouillard se dissipe, où une force tranquille s'installe et lui permet à nouveau d'adhérer à la vie. -Laure Anciel (Amazon)

Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu célébrer ses deux mères : l'esseulée et la vaillante, l'étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée. La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d'un amour malheureux, d'un mariage qui l'a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d'atroces conditions. La seconde, mère d'une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l'a élevé comme s'il avait été son fils. Après avoir évoqué ces deux émouvantes figures, l'auteur relate succinctement son parcours. Ce faisant, il nous raconte la naissance à soi-même d'un homme qui est parvenu à triompher de la «détresse impensable» dont il était prisonnier. Voilà pourquoi Lambeaux est avant tout un livre d'espoir. (Amazon)

Mon avis :
La narration à la deuxième personne du singulier rend ce texte encore plus poignant, plus lourd... L'auteur nous permet de percer jusqu'aux tréfonds de l'âme de ces deux mères et de lui-même. On avance pas à pas dans la vie de chacun et on s'imprègne de l'ambiance.
Une œuvre magnifique à lire lentement, à savourer et qui nous permet de peser la souffrance de chaque être.

Ma note : 4/ 5

jeudi 6 février 2014

Porte de la Paix Céleste

Zhao le soldat et Ayamei la révoltée courent dans les rues sombres de Pékin. La Place de la Paix céleste - Tian an men - est couverte du sang des étudiants. Du sang des enfants de la Chine moderne, élevés dans l'idéologie étouffante du régime maoïste. Ayamei se cache, quitte Pékin, parcourt des milliers de kilomètres, fuit vers la montagne. Inlassablement Zhao suit sa piste. Son acharnement est à la mesure de sa foi dans le régime : aveugle et sans limites. Au terme de cette longue traque, Zhao, l'autodidacte inflexible, se laissera-t-il contaminer par la beauté et la poésie ou choisira-t-il d'ignorer la voie qu'Ayamei est en train de découvrir ?Il deviendra, malgré lui, le héros d'un roman d'amour sobre, pudique et troublant. (Amazon)

Mon avis :
C'est un mélange de violence et de douceur qui donne autant de puissance à ce récit court que de tendresse. Les contrastes sont forts entre la guerre et la poésie. L'extrême violence du début est noyée dans la beauté du reste du récit perdu dans les profondeurs de la montagne sacrée où les esprits ont raison de nous.
"La beauté est si fugace qu'elle ne laisse pas de trace."


Ma note : 5


mercredi 5 février 2014

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao... (Amazon)

Mon avis :
Un petit roman très sympathique avec un personnage très attachants qui nous embarque dans une sacrées aventures !! Petit bémol cependant : les passages historiques - intéressants en soi - sont un peu longuets et du coup on perd le fil du présent... Quel personnage cet Allan!!!

Ma note : 3,5

Jiazoku = Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste rés...