jeudi 3 mars 2011

L'Hiver du Fer Sacré de Joseph Marshall III





Quatrième de couverture
Pays sioux, hiver 1740. En revenant d'une expédition de chasse,
Whirlwind est surpris par la détonation d'un fusil, d'un fer sacré. Le
calme revenu, il cherche une explication au coup de feu et découvre le
corps inanimé d'un Blanc. N'écoutant que sa conscience, Whirlwind ramène
le blessé. Il s'agit d'un Français qui connaît bien la langue et les
coutumes des Sioux de l'Est pour avoir séjourné parmi eux. Il se conduit
de manière amicale et courtoise; pourtant sa présence trouble l'ordre
du camp, suscitant interrogations, dissensions et drames qui préfigurent
les rapports entre Indiens et Blancs. Au coeur de l'ouvrage: le fusil
et son étrange emprise sur l'esprit des hommes. Sur fond romanesque,
joseph Marshall III illustre les valeurs traditionnelles indiennes -
l'harmonie entre l'homme et son milieu, une nature connue dans laquelle
il peut assurer sa survie en toutes circonstances. Par contraste, le
Blanc exhibe sa faiblesse: il tient son pouvoir d'un objet et non d'une
connaissance.

Mon avis :
A la fin de chaque hiver, une chronique est portée afin de décrire au mieux ce qui a marqué cette époque. Cette année aurait pu s’appeler "L’hiver-des-deux-routes" pour marquer le départ d’un des leurs et de sa famille mais finalement, un évènement plus marquant s’est produit, l’arrivée du Fer Sacré chez les Wolf Tail, un fusil.
Alors que Whirlwind est en train de chasser pour ramener de quoi faire manger sa famille, il entend une assourdissante détonation et… plus tard, il découvre un corps d’un homme blanc apparemment gravement blessé mais encore en vie. Après une longue réflexion, il décide de ramener cet homme auprès des siens, après tout, s’il s’en sort tant mieux mais s’il meurt… tant pis. Au moins, il aura agi selon les règles qu’un homme se doit de respecter.
"Un guerrier n'était pas un tueur, il y avait de la place pour la compassion dans son coeur"
Imaginez un peu ce que la présence d’un homme blanc peu provoquer dans l’âme d’un Indien. Cette espèce encore méconnue et mystérieuse qui porte sur lui l’image d’un être maléfique, à qui plus est, se sert d’une arme puissante pour tuer… L’homme blanc qui ravage les plaines, détruit le cœur pur des peaux-rouges et perturbe l’harmonie de la terre Mère.
De la Vérendrye se remet de ses blessures et quand il se réveille, il ne sait pas à quoi s’en tenir. Il parle leur langue et parvient à expliquer sa mésaventure. Un autre homme lui a tiré dessus, et pourquoi ? Il n’en sait trop rien, à dire vrai. Ceci reste un grand mystère pour ces Indiens qui ne tuent qu’en cas de nécessité. C’est alors qu’une longue traque commence alors que la doyenne de leur tribu est lâchement assassinée par l’homme qui a tiré sur de la Vérendrye.
En homme courageux et responsable de sa famille, Whirlwind mènera sa traque digne d’un félin qui vise sa proie. On a plaisir à le suivre, à le voir se débrouiller seul et à se servir des dons de la Nature pour se fabriquer des armes et des refuges, sans jamais baisser les bras.
"La connaissance est la meilleure arme du guerrier, elle permet de dépasser la peur et d'accomplir son devoir."
"C'est dans les difficultés que naît notre force"
Tout au long de cette quête, il se remémore les paroles des grands Sages, ses expériences à la guerre, la chaleur et le courage que lui procure son épouse.
"Nous ne pourrons être vaincus tant que les coeurs de nos femmes n'auront pas eux-mêmes rendu les armes"
Les valeurs traditionnelles des Indiens sont décrites tout au long de cet ouvrage et nous apprend à mieux connaître ce peuple que, sans doute, les Blancs n’ont pas su comprendre ou tout simplement ont préféré éliminer pour les avoir jugés comme "dangereux".
L’homme blanc s’est cru supérieur à ces "sauvages" parce qu’ils possédaient une arme puissante : le fusil.
"Le pouvoir d'un guerrier vient de ce qu'il a dans l'âme et dans le coeur et non de ce qu'il tient dans la main."

Un dernier petit passage qui m’a beaucoup plu :

"Nous sommes libres de nos pensées et de nos actes. Mais nous devons être prêts à en accepter les conséquences. C'est la le prix de notre liberté. Les pensées dictées par la sagesse nous aident à créer des situations favorables. Les pensées stupides apportent plus de mauvaises choses que de bonnes choses. Ainsi va la vie."
Ce qui m’a aussi bien plu, c’est que tout au long de ce récit, l’auteur nous inculque leur sagesse… les paroles des grands sages surgissent à chaque fois que la situation nous pousse à aller vers une certaine philosophie… de la vie.
Un vrai coup de cœur, ce roman.

Ma note : 5/ 5++ 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Jiazoku = Maëlle Lefèvre

Kabuchiko, le quartier le plus dangereux de Tokyo, territoire des yakusas. Daisuke, membre du redoutable clan Kobayashi, dirige un vaste rés...